DES SOLUTIONS POUR LES ÉCOSYSTÈMES MULTIMODAUX : LA FIA PARLE MOBILITÉ SÛRE ET DURABLE AU SOMMET ‘‘MOVIN’ON’’ 2019

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09.06.19

La présence de la FIA à la troisième édition du Sommet Movin'On a été l'occasion pour la Fédération de souligner son engagement en faveur d’une mobilité du futur sûre, durable et accessible.

Sur l’invitation de Michelin, partenaire fondateur de l'initiative Smart Cities de la Fia, cette dernière s'est fortement impliquée dans le sommet Movin'On de cette année. Créé et inspiré par Michelin, le sommet Movin'On réunit des leaders du monde académique, politique, de l'urbanisme et des affaires pour partager les meilleures pratiques et identifier des solutions et technologies concrètes pouvant contribuer à relever les grands défis de la mobilité.

Interviewé par Mark Richardson -journaliste automobile du Globe and Mail- le Président de la FIA Jean Todt a souligné l’implication de la Fédération. Invité à donner son point de vue sur « La redéfinition de la sécurité de la mobilité multimodale de demain », Jean Todt a expliqué comment les innovations technologiques, une connectivité accrue et des changements sociaux façonnent les nouvelles formes de mobilité. Pourtant, la question de la sécurité est plus que jamais au cœur de ces développements. Jean Todt a insisté sur le fait que, malgré les avantages potentiels des nouvelles options de mobilité offertes, la sécurité doit toujours passer en premier, « Les approches de systèmes sûrs et les stratégies de la ‘Vision zéro’ doivent être adoptées par les gouvernements du monde entier. En rendant nos routes et nos véhicules plus sûrs, en assurant et en appliquant des vitesses plus sûres et en fournissant des soins efficaces après les accidents, nous pouvons mettre un terme aux trop nombreux décès sur nos routes. Les villes intelligentes doivent aussi être un berceau de sécurité. S'assurer que les usagers de la route arrivent à destination est la chose la plus intelligente que nous puissions faire. »

Par la suite, la Fédération a organisé une table ronde interactive sur le rôle des nouveaux services de mobilité pour favoriser la sécurité, la durabilité et l’accessibilité des villes.

Animée par Andrew McKellar, Secrétaire Général pour la mobilité automobile et le tourisme, la discussion a réuni Thierry Willemarck, Vice-Président de la FIA pour la mobilité automobile et le tourisme et Directeur du Touring Club Belgique (TCB), Tim Shearman, Président de l'Association Automobile Canadienne (CAA) et Président de la Région II FIA, Bryant Walker Smith, Professeur Assistant à la faculté de droit de l’Université de Caroline du Sud et David Zipper, Membre résident au German Marshall Fund. 

Les participants ont échangé leurs idées sur des sujets tels que les possibilités et les défis du développement des villes intelligentes, le partage des données et ses ramifications juridiques, et les difficultés à mettre en place des systèmes MaaS (Mobilité en tant que service). 

Concernant les systèmes MaaS, Thierry Willemarck, en tant que Directeur du TCB, a parlé des efforts de son Club pour créer un agrégateur de mobilité afin de lever certains des obstacles récurrents dans les systèmes MaaS : « Il y a un manque de coordination entre les secteurs public et privé, et cela freine la MaaS, » dit-il. « Une meilleure coordination entre toutes les parties prenantes sera nécessaire à l'avenir, mais la confiance des consommateurs doit être renforcée dès maintenant. Mettre le consommateur au centre de cette transition vers une offre de mobilité plus flexible et multimodale est crucial : Le comportement de l'usager sera la clé du changement dans les schémas de mobilité. »

Tim Shearman a souligné le rôle des clubs membres de la FIA dans cette transformation. « Nous nous considérons comme un courtier honnête. Nous recueillons de l'information, nous nous adressons au gouvernement avec de vraies données et nous préconisons des changements en termes de mobilité en fonction des besoins des utilisateurs. »

Concernant les récentes contestations juridiques du partage des données dans l'État de Californie, David Zipper a insisté sur le fait que les données sont l'une des conditions les plus importantes pour que les villes réussissent à modifier leur offre de transport et à améliorer l'expérience des usagers. Un cadre réglementaire solide est nécessaire pour garantir que les opérateurs privés partagent leurs données. Nous devons donner aux villes les moyens d'offrir la solution de mobilité la plus appropriée. »

Pour Bryant Walker Smith, un système de réglementation solide serait également nécessaire pour s'assurer que les entreprises qui lancent ces technologies le font dans l’intérêt des utilisateurs. Parlant de développements technologiques tels que l'intelligence artificielle (IA) et les véhicules autonomes (VA), il a mentionné une «question réglementaire clé à laquelle nous devrons faire face dans le déploiement de ces technologies » à savoir, « Est-ce que les entreprises à l'origine de ces innovations sont dignes de la confiance que nous, consommateurs, allons leur accorder ainsi qu’à leurs produits ? » «Un cadre réglementaire solide portant sur la fiabilité de ces entreprises garantira la transparence et la responsabilité, deux éléments essentiels si nous voulons garantir la sécurité des systèmes de mobilité de demain. »

La mise en place de services de mobilité efficaces pour l'avenir implique un plus grand déploiement d'alternatives de mobilité à faible émission de carbone qui peuvent contribuer à résoudre les problèmes de pollution et de qualité de l'air, en particulier dans les zones urbaines. 

Afin de souligner l'engagement de la FIA envers ces solutions, Thierry Willemarck, Vice-Président de la FIA chargé de la mobilité automobile et du tourisme, a participé à l'atelier du Forum économique mondial sur ‘‘La flotte au coeur du projet : Définir les pratiques les plus efficaces pour accélérer la décarbonisation de la mobilité urbaine.’’

L'atelier a été l'occasion de discuter de l'impérieuse nécessité d'accélérer le déploiement des véhicules à zéro émission (ZEV) dans tous les domaines de la mobilité - circulation des personnes et des marchandises - pour atteindre les objectifs à long terme de réduction du carbone. L’un des moyens d’y arriver, et de transformer les véhicules à haute utilisation - tels que les flottes, les taxis et les véhicules de mobilité en tant que service- en véhicules zéro émission (ZEV). Pour ce faire, les participants ont examiné comment des infrastructures adaptées, des véhicules abordables et des politiques axées sur les consommateurs pourraient encourager leur adoption. 

Le Sommet Movin'On a aussi été l'occasion d'entendre les membres de la FIA, l'Association Automobile Canadienne et le CAA Quebec. Au cours d'un déjeuner interactif, le CAA et le CAA Québec ont organisé une discussion sur le thème " Trouver un équilibre entre la mobilité conventionnelle et la nouvelle mobilité " où le Club a parlé de son projet de recherche en cours sur l'acceptabilité sociale et le comportement de partage des routes envers les véhicules autonomes. Pour tester ce système, le Club a testé la première navette autonome entièrement électrique du Canada dans la ville de Candiac. Le projet a été étroitement coordonné avec Transports Québec, et l'Institut National de la Recherche Scientifique évaluera les résultats, qui seront présentés en 2020 à la fin de l'essai.