WEC - ROSS GUNN, EN ROUTE VERS LE SOMMET

  • gb
26.08.19

Le 1er septembre à Silverstone, le pilote de Beechdean AMR, Ross Gunn, écrira un nouveau chapitre de sa carrière en participant à la saison 2019/20 du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA, qui débutera avec les 4 Heures de Silverstone. Le pilote de 22 ans fait partie d'un groupe croissant de jeunes talents qui choisissent une carrière dans la course d'endurance plutôt qu’en monoplace. 

Ross est un ancien multiple champion britannique de karting et a fait une saison de Formule 4 britannique, remportant deux courses en 2013, avant de changer de monture. Il remporte le championnat GT4 britannique aux côtés du nouveau champion de la série W, Jamie Chadwick, puis l'Aston Martin Racing Driver Academy lors du test WEC à Bahreïn.

En 2017, Ross passe aux Le Mans Series européennes avec Beechdean AMR, aux côtés du champion ELMS LMGTE et patron de l'équipe, Andrew Howard, et du vainqueur des 24 Heures du Mans et du WEC Darren Turner. Trois podiums en 2017 et une quatrième place dans la catégorie LMGTE Am au Mans permettent à Ross d'acquérir une expérience précieuse en compétition au plus haut niveau de la discipline d’endurance.

En 2019, Ross Gunn s’associe à Andrew Howard pour la Michelin Le Mans Cup et ils terminent sur le podium de la prestigieuse épreuve Road to Le Mans en amont de la 87e édition des 24 Heures du Mans.

Ross rejoindra désormais Darren Turner et l'ancien champion LMGTE Am WEC Paul Dalla Lana dans l'Aston Martin Racing Vantage n°98 pour les huit courses du calendrier 2018/19, qui se terminera au Mans en juin 2020.

Nous avons rencontré Ross alors qu'il s'apprête à entamer la prochaine étape de sa carrière de pilote.

Q : Qu'est-ce que ça fait de passer en WEC à temps plein ?

RG : "C'est un rêve qui devient réalité pour être franc. J'ai travaillé très dur pour arriver en WEC ; c'est l'une de mes ambitions professionnelles de longue date que d'atteindre ce niveau. Aston Martin et Beechdean m'ont beaucoup soutenu, je n'aurais certainement pas pu franchir le pas sans eux. Maintenant, il est temps de me concentrer sur le travail en cours et j'ai vraiment hâte de saisir l'occasion à deux mains et de faire du mieux que je peux. »

Q : Vous avez démarré en karting mais vous avez décidé de poursuivre une carrière en GT plutôt qu’en monoplace.  Qu'est-ce qui a motivé cette décision ?

RG : « Pour être honnête, ma carrière en monoplace n'allait nulle part. Je ne viens pas d'un milieu aisé, j’avais peu d’accès à des sponsors et il est pratiquement impossible de financer seul une carrière en monoplace. J'ai fait une demi-saison en monoplace, plutôt réussie, mais je n'ai pas eu l'appui nécessaire pour aller plus loin. J’aurais dû rester sur la touche pendant quelques années. »

« J'ai eu la chance de pouvoir compter sur le soutien de Beechdean, ce qui a relancé ma carrière en GT.  J'ai vite attrapé le virus, je suis tombé amoureux des courses d'endurance - multi catégories et multi-pilotes. C'est une mentalité différente de la monoplace, ont fait partie d'une équipe, et c'est quelque chose que j'ai compris très tôt. »

Q : En quoi la compétition en ELMS et MLMC vous a-t-elle aidé dans votre carrière ?

RG : « Ça m’a énormément aidé. J'étais en ELMS en 2017, ma première saison en GTE, qui a été une excellente année d'apprentissage aux côtés d'Andrew Howard et Darren Turner. J’avais deux excellents mentors dont je pouvais tout apprendre. Nous avons pris trois podiums sur les cinq courses que j'ai faites cette année-là et c'était une courbe d'apprentissage abrupte. La Michelin Le Mans Cup a été une grande série pour moi. J'ai adoré les circuits sur lesquels nous avons couru ; évidemment, la course au Mans cette année encore a été un grand moment. Je pense que ces deux séries m'ont préparé à relever le défi du WEC. »

Q : Vous avez couru avec Darren Turner, vainqueur des 24 Heures du Mans et du WEC en ELMS en 2017.  Darren vous a-t-il aidé à vous préparer pour le WEC ?

RG : « Darren et moi avons discuté au téléphone et par mail pour essayer d'organiser tout cela et d'obtenir le plus d'informations possible pour nous assurer d’être bien préparés. C'est un homme formidable et quelqu'un en qui j'ai entièrement confiance, il est de bon conseil et me soutient. Il a aussi beaucoup d’expérience, ce dont j'ai besoin, c'est très utile d'avoir quelqu'un comme Darren que l'on peut aller voir appeler en cas de besoin. Il connaît très bien le WEC et Le Mans et cette expérience m'aidera à me développer en tant que pilote. »

Q : Connaissez-vous bien Paul Dalla Lana ?

RG : « Je le connais assez bien. Ayant fait partie de l'équipe d'usine pendant quelques années, j'ai appris à bien le connaître. Il y a encore beaucoup de liens entre nous. Il a clairement montré ces dernières années qu'il est l'un des pilotes bronze les plus rapides du WEC, il est rapide au Mans. Il a été un grand supporter d'Aston Martin et je voulais courir avec lui depuis quelques années et je crois que nous avons les bons ingrédients pour disputer le titre. »

Q : Vous avez couru au Mans en 2017 et terminé 4e en LMGTE Am avec Beechdean AMR.  Cette expérience vous a-t-elle aidé à vous préparer pour les courses plus longues du WEC de cette saison ?

RG : « Le Mans en 2017 était ma deuxième ou troisième course de 24 heures. Le Mans, c’était une échelle très différente. Tout d'abord, ça s'est très, très bien passé. J'ai probablement surpassé mes attentes en termes de rythme, ce fut une grande expérience et j'ai beaucoup appris en termes de durée des relais. J'ai fait des runs plus longs que jamais auparavant. J'ai fait un relais pendant la nuit qui a duré un peu moins de trois heures et demie, ce qui était vraiment physique. Affronter la pression énorme que nous subissons au Mans à l'âge de 20 ans m'aidera certainement dans les courses plus longues que nous devrons courir sur cette saison de WEC. »

Q : Sur laquelle des pistes du calendrier du WEC 2019/20 avez-vous couru et lesquelles êtes-vous le plus impatient de courir ?

RG : « Évidemment Silverstone. J'ai déjà couru à Shanghai et j'ai fait des essais à Bahreïn. Les trois courses que je ne connais pas sont Fuji, Sao Paulo et Sebring. J'ai hâte de participer à toutes ces courses et en particulier à Interlagos. Bien qu'il s'agisse d'un petit circuit assez sinueux, Interlagos a beaucoup d'histoire et c'est un excellent circuit, avec un bon rythme.  J'ai aussi rêvé de courir à Sebring après avoir regardé la course pendant de nombreuses années. Très difficile et très cahoteux ; j'ai hâte d'y être aussi. » 

Q : Silverstone est la première course, une course à domicile pour vous et pour Aston Martin Racing. Que pensez-vous de l'ouverture de la saison ?

RG : « Je suppose qu'il y a un peu plus de pression, c'est ma première course WEC devant ma famille et mes amis à Silverstone, mais j'aime ça et j'adore Silverstone ; j'y suis toujours bien reçu. C'est l'endroit idéal pour commencer ma carrière en WEC et je vais tout donner pour débuter la saison sur une bonne note. »

Les 4 Heures du WEC de Silverstone auront lieu le dimanche 1er septembre.