*Le Russe est en tête malgré une journée pleine de rebondissements sur les routes à grande vitesse du Rallye de Pologne 

*Huttunen est second pour Hyundai, Mareš monte provisoirement sur le podium en tête du classement ERC1 Junior 

*Évolution tardive en ERC3 Junior : Torn est en tête après la chute au classement de Furuseth 

*Nucita mène l'Abarth Rally Cup, Alonso prend la tête du classement ERC2

Championnat d'Europe des Rallyes FIA 2019, 4ème manche sur 8

76ème édition du Rallye PZM de Pologne - Rapport de manche 1 - 29 juin 2019 

Malgré une crevaison, un amortisseur cassé, le remplacement d’une conduite de frein et un embrayage défectueux, le champion en titre Alexey Lukyanuk mène le Championnat d'Europe des Rallyes de la FIA à l’issue de la première journée du 76e Rallye PZM Pologne, devant Jari Huttunen en seconde position.

Lukyanuk est imbattable pendant la plus grande partie de la journée, mais est régulièrement freiné par des problèmes mineurs. Une fuite d'amortisseur lui coûte d'abord quelques secondes sur la dernière spéciale de la boucle matinale, Mikołajki Arena, et il remporte tout de même le second passage de Paprotki malgré une roue crevée à l'avant droit.

Cette crevaison implique l’installation d’une nouvelle conduite de frein, une précaution visant à éviter d'autres dommages alors Russe doit également gérer un problème d'embrayage qui le freine sur la boucle de l'après-midi.

« Il y a eu beaucoup de problèmes aujourd'hui. Le changement d'équilibre de la voiture, l'erreur dans la cinquième étape, la conduite de frein, l'embrayage, l'amortisseur, beaucoup de problèmes, mais l’important c’est d’y avoir survécu et de s’en être sortis, » résume Lukyanuk.

Derrière lui, Jari Huttunen, lauréat du Championnat FIA ERC3 Junior et pilote d'une Hyundai Motorsport N i20 R5 pour la deuxième fois en autant d'années en Pologne, occupe la deuxième place au classement général, préférant concentrer son effort sur le podium plutôt que dans la lutte avec Lukyanuk pour la P1.

Huttunen a 12,8s d'avance sur le leader de l’ERC1 Junior, Filip Mareš. Jari a su tirer profit d’une position de départ obtenue sur la spéciale qualificative, avec un meilleur chrono parmi sept meilleurs temps postés dans le top 3. Le jeune talent de l’équipe ACCR Czech Rally complète le podium général en plus de son avance en ERC1 Junior.

Miko Marczyk (ŠKODA Polska Motorsport) et Łukasz Habaj (Sports Racing Technologies) se disputent la quatrième place, Marczyk devançant le leader du championnat ERC actuel Habaj de seulement deux secondes.

A l'origine, trois pilotes se disputaient la place en ERC1 Junior : Hiroki Arai de l'équipe STARD, Marczyk et Arai. Mais une crevaison à l'arrière droit sur Paprotki 2 coûte une dizaine de secondes au Japonais, le renvoyant à la sixième place du classement général et à 18s derrière Marczyk.

Arai retombe ensuite derrière Aron Domżała (TGS Worldwide), septième après sa crevaison, mais profite également des difficultés de Chris Ingram (Toksport WRT).

Un problème de direction assistée touche la voiture du leader du classement ERC1 Junior pendant le second passage de Stare Juchy. Ingram ne perd initialement que 10 secondes, mais le problème s'aggrave sur le second passage d’Olecko, s'ajoutant aux 8 minutes de retard engrangées au départ suite aux réparations entre l'ES7 et l’ES8. Il perd ensuite près de deux minutes de plus après une nouvelle panne de direction assistée, luttant jusqu'à la ligne d'arrivée avec Lukyanuk dans son sillage.

Ingram retombe en P15, à près de trois minutes du top 10, même si d'autres rencontrent des problèmes plus graves lors de la même étape d'Olecko. Marcin Słobodzian envoie sa Ford Fiesta R5 Rallytechnology en tonneaux et abandonne, tandis que Paulo Nobre fait un passage dans le fossé, endommageant sa Fabia R5 au point que la police locale ne lui donne pas l’autorisation de prendre la section route pour des raisons de sécurité.

Mattias Adielsson remonte en P8 au classement général et à la quatrième place de l'ERC1 Junior malgré une une note manquante sur la feuille de rythme, qui l'envoie dans l'un des nombreux champs de maïs qui bordent les spéciales. Les soucis d'Ingram permettent également à deux des voitures Baumschlager Rallye & Racing de se hisser dans le top 10 : Marijan Griebel, dans une Fabia, remonte après un départ lent et est maintenant neuvième, tandis que la Volkswagen Polo GTI R5 de Norbert Herczig de MOL Racing Team complète le top 10.

Herczig devra cependant garder un œil sur le pilote derrière lui, Tomasz Kasperczyk (Tiger Energy Drink Rally Team), qui n'est qu'à 10,7s derrière. Il prend retard sur Griebel et Herczig sur le second passage de Stare Juchy pour une raison plutôt inhabituelle : un moustique est entré dans le cockpit et l'a distrait en atterrissant sur ses lunettes. Au résultat : perte de quelques précieuses minutes sur le duo BRR.

Par ailleurs, Juan Carlos Alonso mène l'ERC2, Ken Torn est en tête de l'ERC3 et de la catégorie ERC3 Junior soutenue par Pirelli, tandis qu'Andrea Nucita mène le classement de l'Abarth Rally Cup.

En Pologne, Alonso se détache de ses rivaux de l’ERC2

Juan Carlos Alonso utilise son expérience dans le Championnat d'Europe des Rallyes FIA en menant la catégorie production ERC2 sur le 76ème Rallye PZM Pologne, avec Zelindo Melegari revenu en deuxième position cet après-midi. Le pilote de la Mitsubishi Lancer Evolution X, Alonso, qui en est à sa troisième saison dans la catégorie ERC2, prend la tête de la super spéciale d'ouverture de vendredi et ne se retourne plus, remportant six étapes samedi, en fin d'après-midi sur le second passage de l'étape, mais Melegari (Neiksans Rallysport) saute directement de la cinquième à la deuxième place au bout de  28.62km d’action. Mshari Althefiri, qui a fait de brillants débuts en ERC2 le mois dernier avec une deuxième place au Rallye Liepāja, tient la même position en Pologne et maintient Alonso sous pression. Mais sa boîte de vitesses lâche à sept kilomètres de l'arrivée de l'avant-dernière spéciale de samedi. Cette même étape met également fin à la journée de Dmitry Feofanov alors qu'il tient la p4, avec une roue cassée sur la Lancer du pilote Sporta Klubs Autostils Rallye Team. Le leader de l'Abarth Rally Cup, Andrea Nucita (Loran SRL), est désormais troisième au classement général de l’ERC2. Il aurait pu terminer second sans sa crevaison près de l’arrivée d’Olecko. Il prend un retard de plus de deux minutes qui n’empêche pas l'italien d’avoir encore le dessus dans sa lutte pour le titre de l’Abarth Rally Cup, après que son principal rival au titre, Dariusz Poloński (Rally Technology), n’abandonne à cause d’un problème d’arbre de transmission. Poloński avait pourtant bien démarré et était en plein duel avec Nucita dès le départ, mais les soucis qui allaient mettre fin à sa journée avaient commencé dès l'ES4, le ralentissant et donnant à Nucita la chance de se rapprocher avant son arrêt forcé.

Furuseth cède la tête de l'ERC3 à l'Estonien Ken Torn 

Après sa première victoire en Championnat Junior FIA ERC3 le mois dernier lors du 76ème Rallye PZM de Pologne, Ken Torn prend la tête devant Sinde Furuseth. Furuseth, le meilleur pilote de l'ERC3 (Saintéloc Junior Team), avait dominé la boucle matinale en remportant les trois étapes, mais son avance est réduite à néant après l’assistance de la mi-journée. Son copilote Jim Hjerpe perd ses lunettes, un signe annonciateur de la dégringolade à venir. L’étape d’Olecko, qui allait changer la donne dans toutes les catégories de l'ERC, rattrape également Furuseth, qui crève un pneu et passe de la première à la troisième place. Torn est là pour ramasser les morceaux, après avoir rattrapé et dépassé peu avant le leader du championnat ERC3 Junior Efrén Llarena (Rally Team Espagne). Énorme revirement de fortune pour Torn, dont le plan établi lors des essais d’avant rallye a été chamboulé : il doit abandonner le châssis d'origine de la Ford Fiesta R2T, et doit en installer un nouveau pour l’épreuve. Le dépassement de Llarena par Torn sur la quatrième étape est tout bonnement incroyable : il s’envoie dans un champ de maïs, mais réalise tout de même un temps d'étape plus rapide que le pilote soutenu par la Fédération espagnole. Furuseth est cependant toujours dans le combat : Torn, Llarena et le Norvégien sont couverts par 8.9s avec huit spéciales à venir dimanche. Un rapport complet de l’ERC3 sera publié séparément.