LA NZAA EN CAMPAGNE CONTRE LA CONDUITE SOUS L'EMPRISE DE LA DROGUE

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15.01.20

La campagne de longue date de l'Association automobile de Nouvelle-Zélande (NZAA), visant à empêcher les conducteurs sous l’emprise de drogues de prendre la route, a conduit à l'introduction de dispositifs de test salivaire à l'usage de la police. 

Fin 2019, le gouvernement néo-zélandais a annoncé qu'il donnerait à la police la possibilité d'utiliser des appareils de test salivaire pour détecter les conducteurs sous l’emprise de drogues, ainsi que d'autres dispositifs pour cibler ceux dont les facultés sont affaiblies par des substances illégales ou des médicaments.

La NZAA réclame haut et fort depuis de nombreuses années l'introduction de tests basés sur la salive, il s'agit donc d'une étape importante pour la campagne de l'association.

En 2018, 25 % des décès sur la route en Nouvelle-Zélande impliquaient un conducteur dont l’organisme présentait des traces de drogues.

« La conduite sous l'emprise de la drogue est un tueur insidieux sur nos routes depuis de nombreuses années. L'introduction d'appareils de dépistage salivaire sur les routes sera non seulement bien accueillie par la grande majorité des conducteurs, mais aussi par de nombreuses familles qui ont perdu des proches à cause d'un conducteur sous l'emprise de la drogue », déclare Dylan Thomsen, porte-parole de la NZAA.

« Notre pays n'a tout simplement pas fait assez pour empêcher les personnes dont les facultés sont affaiblies par la drogue de prendre le volant, mettant des vies en danger. Le fait de savoir qu'ils pourront être testés et arrêtés va envoyer un message beaucoup plus fort : ne conduisez pas si vos facultés sont affaiblies par la drogue. »

Les enquêtes menées auprès des membres de la NZAA sur plusieurs années ont montré que 95 % d'entre eux sont favorables à l'introduction de tests de dépistage salivaires sur les routes, pour détecter les usagers sous l'emprise de la drogue. 

On espère que les dispositifs de dépistage seront utilisables par la police dès 2021 et que les agents pourront exiger d'un conducteur qu'il se soumette à un test n'importe où et n'importe quand.

Ces dispositifs devraient permettre de détecter un large panel de drogues à usage récréatif ou médical : THC (l'ingrédient psycho-actif du cannabis), méthamphétamine, benzodiazépines, MDMA (ecstasy), opiacés (par exemple la morphine) et cocaïne.

Un premier test salivaire positif devra être confirmé par un second, et un conducteur qui conteste encore le résultat aura le droit de demander un test sanguin. Le conducteur sera verbalisé si le résultat de l'analyse sanguine est positif.

Les seuils pour les différentes substances seront établis de la même manière que pour l’alcool. Un conducteur détecté à un niveau inférieur au niveau légal sera soumis à une interdiction de conduire de courte durée et à une amende, tandis que les conducteurs détectés à des niveaux plus élevés feront l'objet d'une accusation pénale.

Des travaux seront également menés pour améliorer les alertes et informations destinées aux personnes qui prennent certains médicaments pouvant potentiellement impacter la conduite.