L'Estonien Ott Tänak, copiloté par Martin Järveoja, a parfaitement maîtrisé son rythme et son tempérament pour prendre le contrôle des opérations après une deuxième journée passionnante du Rallye du Chili, sixième manche du Championnat du Monde FIA 2019 des rallyes.

Le duo Toyota Yaris WRC remporte deux des six spéciales sur gravier du samedi, dans les forêts et collines entre la côte pacifique du Chili et la rivière Bio Bío, pour prendre une avance de 30,3 secondes avant les quatre autres étapes dimanche.

Un choix de pneus astucieux pour l’après-mici permet à Sebastien Ogier de tenir bon face aux belles performances de Jari-Matti Latvala et du 9 fois champion du monde Sebastien Loeb sur les deux premières étapes de Rio Lia et Maria Las Cruces. Mais un changement radical de météo pour l’étape de Pelun voit le champion en titre perdre du temps, jusqu’à terminer à seulement 5,1 secondes devant Loeb avant la pause nocturne. Ce dernier avait hérité de la troisième lorsque des problèmes techniques avaient contraint Latvala à abandonner lors de la dernière spéciale du jour après avoir heurté une pierre.

Elfyn Evans et Teemu Suninen d’M-Sport Ford World Rally Team occupent les 4e et 5e places dans leurs Ford Fiesta et sont en course vers de précieux points pour le constructeur à l’ovale bleue.

Le Finlandais Esapekka Lappi évince le Norvégien Andreas Mikkelsen plus tôt dans la journée et atteint la fin de l'étape en sixième position dans la deuxième Citroën, bien que Mikkelsen, septième, reçoive l’ordre de Hyundai d'accélérer le rythme dans l'après-midi, même si l'objectif premier reste de parvenir à terminer la course.

Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul sortent relativement indemnes d'une série de tonneaux à grande vitesse, 13,9 km après le départ du premier passage de l'étape Maria Las Cruces en matinée. La Hyundai i20 WRC du pilote belge se déporte dans un virage à droite en haut d’une crête aveugle, déborde sur la gauche de la piste et par dans une impressionnante série de tonneaux avant de s’arrêter au milieu de la piste. L'étape passe sous drapeau rouge et l'équipage est transporté à l'hôpital de Concepción en hélicoptère pour des contrôles médicaux. Par bonheur, ils s’en sortent avec quelques contusions et le contrecoup du choc de l’accident, mais l’i20 est quant à elle gravement endommagée.

Kris Meeke a eu la malchance de crasher sa Toyota dans un virage plutôt inoffensif sur la première étape de la matinée. Il perd plus de six minutes dans l'étape, mais parvient à continuer avec une voiture abîmée et sans pare-brise, l’Irlandais du Nord poste tout de même le quatrième meilleur temps sur les deux étapes suivantes. Une fois la Yaris réparée pour la boucle de l'après-midi, Meeke termine la journée en 10e position au classement général.

Malgré un problème d’amortisseurs, le Finlandais Kalle Rovanperä conserve son avantage sur le Norvégien Mads Østberg dans sa Škoda Fabia R5 en FIA WRC 2 Pro. Son rival le plus expérimenté rencontre des problèmes de freins sur sa Citroën C3 R5 lors de la première étape de la journée et atteint la fin de la journée 36,1s derrière le jeune Finlandais, en huitième place. L'Anglais Gus Greensmith et le Bolivien Marco Bulacia sont toujours troisième et quatrième de la catégorie.

Alberto Heller et Takamoto Katsuta sont encore au coude à coude tout au long de la deuxième journée et le pilote chilien conserve une mince avance de 7,3 secondes sur le Japonais après 11 étapes. Mais Katsuta bat le pilote local de 13,3 points lors de la dernière étape de la journée pour prendre une avance de six secondes. Le Mexicain Benito Guerra, leader de la série, parvient à battre l'Argentin Martin Scuncio sur la l’ES12 pour reprendre la troisième place. 

Rallye du Chili 2019 – Résultats non officiels après la section 5: