Elfyn Evans, de M-Sport Ford, reprend la tête du Tour de Corse à son précédent leader, Ott Tänak. Thierry Neuville de Hyundai est tout près derrière en troisième position.

Le vendredi après-midi est une répétition identique du trio d'étapes de la matinée sur conditions sèches, mais avec plus de gravier sur piste, ce qui implique un risque plus élevé de manquer une trajectoire ou de heurter une bordure.

Tänak ne rencontre aucun problème de ce genre, bien qu'il ait été devancé dans l'après-midi par Evans, légèrement gêné par un problème avec les amortisseurs de sa Toyota Yaris.

Evans emporte l'ES1 le matin et enchaîne avec la victoire d’étape de Bavella (ES4) l'après-midi, reprenant 2,7s d'avance sur Tänak. Il étend ensuite son avantage sur Valinco, en prenant encore 3,1s sur le pilote Toyota.

Ses chances de conserver la tête semblent s'évanouir lorsqu’il se retrouve coincé derrière son coéquipier Kris Meeke sur Alta-Rocca, qui préserve sa Yaris endommagée en évoluant dans l'étape à un rythme réduit.

Meeke, qui est déjà bien retombé au classement avec une roue cassée sur l’ES1 du matin, sort de la trajectoire et heurte une bordure lors de la deuxième étape de Valinco, endommageant sa suspension arrière droite. Incapable de réparer les dégâts entre l’ES5 et l’ES6, il va au bout de l’étape à vitesse réduite, ce qui coûte à Evans 10,4s de retard sur Tänak.

Sur appel de M-Sport, les officiels du rallye attribuent finalement à Evans un temps estimatif pour l’ES6 identique à celui de Tänak, contrebalançant sa perte de temps et rétablissant son avance de 4,5s à l'issue de la première manche du rallye.

Thierry Neuville est en troisième place, à seulement 9,8s d'Evans et 5,3s du rival au titre Tänak. Il avait chuté de quelques secondes aux deux premiers lors de la répétition de Bavella, mais finit par battre Tänak sur l'ES5, et a signe le meilleur temps de l’ES6, 1,3s devant Evans et Tänak à égalité.

Dani Sordo, coéquipier de Neuville chez Hyundai, conserve la quatrième place, mais est maintenant sous la pression de Teemu Suninen de M-Sport, qui n'est qu'à 4,8s de l'espagnol. Sordo était en tête de la boucle matinale mais n'a pas réussi à s'imposer dans les cinq premières spéciales de l'après-midi.

Sébastien Ogier, champion du monde en titre des Rallyes de la FIA, se débat avec sa voiture tout au long de cette première manche, se plaignant de sous-virage à bord de sa Citroën C3, s'éloignant encore plus des leaders. Mais le Français se rapproche de Suninen devant lui, terminant la journée à 5.4s derrière le Finlandais, lui même en sixième position. Malgré ses problèmes, il double son coéquipier Citroën Esapekka Lappi pour la septième place sur Bavella, puis se classe sixième lorsque Jari-Matti Latvala s’arrête sur une crevaison sur Valinco. Latvala retombe en P17, mais remonte en P13 au classement général à la fin d'Alta-Rocca.

Derrière Lappi, septième, Sébastien Loeb de Hyundai poursuit sa récupération après avoir endommagé sa suspension vendredi matin. Il perd une quinzaine de secondes sur les leaders, mais grimpe progressivement jusqu'à la huitième place du classement général, à 1m41,6s de Lappi.

Le leader du WRC2, Eric Camilli, est neuvième au général au volant de sa Volkswagen Polo GTI R5, creusant un écart de 20s sur Yoann Bonato,  champion de France Tarmac en titre au volant d'une Citroën C3 R5. Bonato est 10e au classement général.

Le Finlandais Kalle Rovanperä n'est pas particulièrement satisfait de la configuration de sa voiture, mais il continue de mener la catégorie FIA WRC 2 Pro à bord de sa Škoda Fabia R5 de plus de deux minutes sur le Polonais Łukasz Pieniążek, retardé en matinée par une crevaison.