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WEC - 6 HEURES DE FUJI - LES STARS JAPONAISES DE L’ÉVÈNEMENT

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09.10.18

Le Fuji International Speedway est le circuit local de Toyota. Et alors que de nombreux pilotes sur la grille seront instantanément reconnaissables pour les fans japonais venus assister au spectacle sur la piste à l'ombre du Mont Fuji, comme Fernando Alonso et Jenson Button, ce sont les héros locaux - Kamui Kobayashi et Kazuki Nakajima - qu'ils acclameront lors de la septième édition des 6 heures du Fuji, quatrième manche du WEC FIA 2018/19.

Kamui Kobayashi

Super-héros à son époque F1 grâce à une motivation inébranlable et des dépassements osés en compétition, Kamui Kobayashi s’est récemment fait une place parmi les talents de l’élite LMP1 en WEC avec Toyota Gazoo Racing.

Mais saviez-vous que Kobayashi a goûté pour la première fois au sport automobile dans la division LMGTE Pro du WEC ?  Il rejoint l'équipe Ferrari AF Corse en 2013, en s'associant à Toni Vilander, et termine quatre fois sur le podium cette saison-là.

Après une dernière course de F1 en 2014, Kobayashi tente un essai en Super Formule avec une Toyota LMP1 et devient pilote de réserve en 2015, ce qui le mène naturellement à passer à plein temps avec la marque qui lui avait donné sa chance en F1, après qu’Alexander Wurz ait raccroché le casque.

Sa première saison complète au plus haut niveau du WEC ne s'est pas déroulée sans incidents - une sortie de piste dans les dernières étapes des 24 Heures du Mans coûte la victoire à Toyota - mais il joue un rôle déterminant dans le succès de son employeur à Fuji, sur sa terre natale.

Mais le plus grand exploit de ce pilote de 32 ans est sans doute sa sensationnelle pole position au Mans en 2017. Son temps impressionnant de 3:14.791 au volant de la Toyota TS050 HYBRID devrait rester tour le plus rapide du circuit de la Sarthe -dans sa configuration actuelle- pour quelques années encore.

Cette victoire bienvenue est un moment de répit après une année difficile pour Kobayashi et ses coéquipiers, Mike Conway et José María López, dans la Toyota n°7 ; à Fuji cette année, le trio tentera certainement de remporter sa première victoire depuis l'édition 2016 de la manche Japonaise.

Kobayashi, aussi populaire que doué, est un pilote très suivi à l'étranger comme dans son Japon natal. Ce qui lui permet de récolter huit millions d'euros grâce au crowdfunding afin de se trouver un baquet en F1, suite à la décision de Sauber de lui préférer Esteban Gutierrez. Mais s'il n'avait pas découvert son talent en karting, sa vie aurait pu être très différente.

Enfant, Kobayashi voulait devenir acteur, mais il doit abandonner ce rêve car il n’est pas "assez doué". Et si sa jeune carrière de coureur n’avait pas décollé, il affirme qu'il serait très probablement devenu chef sushiman comme son père.

En fin de compte, la perte pour le monde culinaire est un bienfait pour le sport automobile, et tout particulièrement le WEC. 

Kazuki Nakajima

Humble, cultivé et extrêmement talentueux, Kazuki Nakajima est la force tranquille de Toyota Gazoo Racing, un pilier clé de son programme de course en WEC FIA en tant que pilote de l'équipe LMP1 du constructeur japonais depuis sa création.

Nakajima est l'un des rares pilotes à représenter la même marque au WEC chaque année depuis la toute première saison en 2012. Le pilote neuf fois vainqueur des 24 Heures du Mans a fait ses débuts dans la série au volant d’une TS030 HYBRID LMP1 de Toyota, trois ans après avoir quitté la Formule 1.

Cette année-là à Fuji, Nakajima pousse sa Toyota n°7 en pole position, et un an plus tard, avec ses coéquipiers Alex Wurz et Nicolas Lapierre, il remporte une nouvelle victoire au Japon, dans une manche raccourcie à cause d’un typhon.

En 2014, Nakajima décroche la première pole position de Toyota au Mans depuis 1999, et serait probablement devenu le premier pilote japonais à remporter la fameuse course dans une voiture japonaise s’il n’avait eu un problème électrique sur sa Toyota TS040 HYBRID après avoir conservé la pole une partie de la nuit.

Deux ans plus tard, nouveau drame pour l’équipe, encore une fois alors que Nakajima est aux commandes. Les rêves de victoire s'effondrent dans les quatre dernières minutes de la course alors que la Toyota TS050 HYBRID n°5 s’arrête sur un problème de turbo au début du dernier tour.

Il faudra encore deux ans à Nakajima avant d’être récompensé. Avec ses coéquipiers Fernando Alonso et Sébastien Buemi, il remporte la victoire au Mans en juin dernier pour Toyota, mettant ainsi fin à la longue série de malchance de la marque sur le circuit de la célèbre course française.

Les courses automobiles, c’est une affaire de famille chez les Nakajima. Kazuki est non seulement le fils de Satoru Nakajima, la première véritable star de la F1 japonaise, ancien pilote Lotus et Tyrrell, mais également le frère ainé de Daisuke, pilote émérite aux multiples podiums en Super Formula et Super GT.

Bien que Nakajima prétende n'avoir jamais ressenti de pression vis à vis de la carrière de son père, leur parcours a tout de même de nombreuses similitudes. Kazuki n'a pas seulement atteint la F1, il a également répété le succès de Satoru sur la scène nationale japonaise, remportant le titre en Formule Nippon/Super Formula en 2012 et 2014.

Vainqueur en WEC et en Super GT, Nakajima peut se targuer d'être l'un des pilotes les plus polyvalents de la grille de départ - et d'égaler tous les autres pilotes de l'équipe Toyota.  Il est le pilote japonais le plus titré de l'histoire du championnat et deviendra potentiellement le premier champion du monde japonais à la fin de cette saison, car comme on dit, il faut se méfier de l’eau qui dort.

Les 6 Heures du Fuji sont la quatrième manche du Championnat du Monde d'Endurance FIA 2018/19 qui se déroulera le dimanche 14 octobre 2018.